Les murs de soutènement sont des structures qui permettent de stabiliser les terrains en pente, évitant ainsi les glissements de terrain et l’érosion. Ils se caractérisent par leur design innovant et leur grande fonctionnalité, offrant une solution durable et esthétique pour aménager des espaces extérieurs. Dans cet article, nous explorerons les principaux aspects et techniques liés à l’installation de murs de soutènement, mettant en avant les critères de choix, la préparation du site et les matériaux disponibles.
Choisir le bon type de mur de soutènement
Lors de la conception d’un projet d’aménagement paysager, il faut déterminer avec précision quel type de mur de soutènement convient le mieux aux besoins spécifiques du site. Pour cela, on prendra en compte plusieurs facteurs tels que la hauteur du mur, la pente du terrain et le type de sol rencontré. Les principales catégories de murs de soutènement incluent :
- Murs cantilever : Ils sont constitués d’une base épaisse en béton ancrée dans le sol, sur laquelle repose un mur vertical plus mince. Leurs performances dépendent principalement de la résistance du sol et de la qualité de la fondation. Ces murs sont adaptés pour des hauteurs comprises entre 3 et 8 mètres.
- Murs poids : Ils sont composés de blocs massifs emboîtés les uns sur les autres pour former un mur résistant à la pression du sol. Ils sont particulièrement efficaces pour retenir des terres de faible hauteur (inférieure à 3 mètres).
- Murs en gabions : Constitués de cages métalliques remplies de pierres, ces murs forment une structure poreuse qui permet à l’eau de s’écouler facilement tout en résistant aux poussées du terrain.
- Murs végétalisés : Ces murs offrent une solution écologique et esthétique en intégrant la végétation directement sur leur surface. Ils sont généralement constitués de modules préfabriqués en béton ou en plastique, équipés d’un système d’irrigation automatique.
Préparation du site
Avant de procéder à l’installation d’un mur de soutènement, il est essentiel de bien préparer le site en suivant quelques étapes clés :
- Le choix de l’emplacement : Il dépendra notamment de l’inclinaison du terrain, des contraintes techniques liées au type de mur choisi et de la distance par rapport aux infrastructures existantes.
- Les études de sol : Elles permettent d’évaluer la composition et la stabilité du sol afin de déterminer les fondations et les matériaux adaptés au projet. Des analyses géotechniques peuvent également être réalisées pour connaître les conditions hydrologiques du site.
- L’aménagement du terrain : Afin d’assurer la bonne stabilité du mur, il est nécessaire de réaliser un terrassement pour niveler et enlever les débris (végétation, roches) du sol. Il est également recommandé de prévoir des systèmes de drainage de l’eau pour éviter la détérioration du mur dans le temps.
Matériaux et techniques de construction
Le choix des matériaux et des techniques de construction est un aspect crucial pour garantir la pérennité du mur de soutènement. Les options les plus courantes incluent :
- Blocs de béton : Ils offrent une solution robuste et esthétique grâce à leur finition soignée et leur grande variété de couleurs et de textures. Les blocs peuvent être assemblés avec ou sans mortier, selon les besoins et les contraintes du projet.
- Pierre naturelle : Les murs en pierre présentent un charme authentique et un caractère indéniable. Ils peuvent être construits en pierres sèches empilées à la main, ou bien en pierres taillées fixées avec du mortier.
- Bois : Les murs en bois sont avantageux pour leur coût modéré et leur rapidité d’installation. Ils sont généralement composés de poutres traitées pour résister aux intempéries et aux insectes, enfoncées dans le sol et maintenues par des clous ou des vis.
Terrassement et fondations
La première étape de la construction d’un mur de soutènement consiste à réaliser le terrassement et la pose des fondations. Cela suppose de creuser une tranchée afin d’y installer un lit de gravier compacté pour bien stabiliser les premiers rangs de blocs, ou encore de préparer une base en béton (pour les murs cantilever). Il est important de vérifier l’alignement et le niveau des éléments posés pour assurer la bonne rectitude du mur.
Montage et finitions
Lorsque les fondations sont établies, on procède au montage du mur par empilement des blocs, des pierres ou des poutres en bois selon le type choisi. Les techniques varient également : pour un mur en pierre sèche, il faut sélectionner soigneusement les pierres et les disposer de manière à ce qu’elles s’emboîtent et se soutiennent mutuellement; tandis que pour un mur en blocs de béton, on peut utiliser des systèmes d’attache mécanique pour faciliter le montage. Enfin, des finitions peuvent être réalisées pour améliorer l’esthétisme du mur : joints soignés avec mortier, enduits colorés, bordures pour délimiter les espaces de plantation, revêtements décoratifs etc.